L’habitation communautaire assure une réponse à long terme aux besoins de logements des ménages à modeste ou faible revenu. Elle se distingue par son mode de propriété collective et par le fait qu’elle émerge d’une mobilisation de la communauté. Elle est fondée sur les valeurs de prise en charge, de démocratie et de solidarité. L’objectif de l’habitation communautaire est d’offrir un logement de qualité, dans un milieu de vie sain, sécuritaire et dynamique.
Par sa capacité à être en phase avec les besoins du milieu où elle se développe, l’habitation communautaire joue un rôle de premier plan auprès des familles à faible ou modeste revenu. Elle permet d’abord d’offrir des logements de deux chambres et plus à des coûts abordables, et elle permet ensuite aux familles de se donner un milieu de vie qui tient compte de leur réalité et de leurs préoccupations.
Depuis 1997, les groupes de ressources techniques membres de l’AGRTQ ont ainsi réalisé plus de 10 900 logements destinés principalement aux familles avec les programmes AccèsLogis et Logement abordable Québec. Ces logements sont répartis dans 361 immeubles érigés dans 77 municipalités.
Les habitations communautaires destinées aux aînés à revenu faible ou modeste sont conçues autour d’un principe commun : créer des milieux de vie qui favorisent le maintien de l’autonomie et la santé, le plus longtemps possible.
Dans les milieux moins populeux, l’offre résidentielle destinée aux aînés est plus restreinte que dans les centres urbains. L’habitation communautaire y procure un choix supplémentaire, voire unique, qui assure aux aînés la capacité de demeurer dans leur communauté d’appartenance.
Depuis 1997, les groupes de ressources techniques ont réalisé 208 habitations communautaires pour aînés dans 137 municipalités du Québec à l’aide des programmes québécois de développement. C’est un parc de 6 858 logements.
L’habitation communautaire peut offrir aux personnes aux prises avec des difficultés découlant de maladies mentales ou de déficiences intellectuelles, ainsi qu’aux personnes itinérantes ou à risque d’itinérance ou vivant dans d’autres conditions de vulnérabilité, une stabilisation de leur situation de logement ainsi que des services de soutien communautaire pour les accompagner dans l’amélioration de leur qualité de vie. Depuis 1997, les groupes de ressources techniques ont réalisé quelque 200 habitations communautaires pour personnes avec des besoins particuliers dans 60 municipalités du Québec à l’aide des programmes québécois de développement. C’est un parc de 3 564 logements.
Les habitations communautaires sont gérées collectivement par leurs résidants et des partenaires de la communauté, qui sont au cœur de la gouvernance, partie prenante de la saine gestion des opérations et impliqués dans le développement de leur milieu de vie.
Dans les centres urbains, l’habitation communautaire préserve la mixité sociale des quartiers. Elle est aussi partie prenante du développement de grands sites immobiliers résidentiels et de la réhabilitation d’immeubles ou d’ensembles d’habitations dégradés.
La pratique municipale d’inclusion de logements communautaires lors du développement ou du réaménagement de grands sites devient de plus en plus une façon de faire. Cette bonne pratique reconnaît la nécessité de développer du logement communautaire et souligne l’importance d’assurer un développement équilibré et inclusif.
Dans les milieux moins populeux, l’habitation communautaire favorise la mixité sociale en retenant la population, en attirant de nouvelles familles et en offrant aux aînés la possibilité de vieillir dans leur communauté d’origine.
Au Québec, des habitations communautaires ont été développées dans les milieux urbains comme dans les milieux ruraux. Les communautés, petites et grandes, prennent en charge leurs besoins de logements.
Les municipalités reconnaissent le logement social et communautaire comme partie prenante du développement local et des services de base à assurer à la population.