AGA 2015 et bilan de l’année

À travers les inquiétudes et les obstacles :
la force du mouvement des GRT

Mot de la présidente de l’AGRTQ, Mme Édith Cyr, extrait du rapport annuel 2014

IMG_4989L’ampleur des récentes coupures dans le financement de l’habitation communautaire a semé la consternation et suscité une profonde déception chez nos membres et au sein des partenaires du logement social et communautaire. Ce sont d’ailleurs les sentiments qui m’habitent, au moment de jeter un regard sur l’année 2014.

Rappelons d’abord que nous avons accueilli avec satisfaction le premier budget du gouvernement déposé en juin, qui confirmait le financement de 3 000 nouveaux logements communautaires dans le cadre du programme AccèsLogis. Ces réjouissances ont été brèves et ont rapidement fait place à l’inquiétude. En effet, les signaux politiques changeants concernant l’avenir du programme AccèsLogis, combinés à l’exercice de révision des programmes et aux compressions budgétaires annoncées dans plusieurs secteurs, ont suscité beaucoup d’incertitude dans notre réseau. Nous avons navigué dans cette période d’instabilité en étant mobilisés tous ensemble, l’AGRTQ et ses membres, et en menant une campagne auprès des élus à travers le Québec pour réitérer les bienfaits du programme AccèsLogis et démontrer les répercussions positives des investissements dans l’habitation communautaire.

Nos inquiétudes se sont malheureusement confirmées au tournant de l’année 2015, avec l’annonce de plusieurs coupures : réduction du financement des projets AccèsLogis se traduisant par un retour au niveau d’aide de 2009, suppression des mesures d’aide financière pour le développement de logements sociaux et communautaires en région éloignée et de celles pour les projets où la contribution du milieu dépassait 20 %, abolition du programme Rénovation-Québec et restrictions du soutien aux projets novateurs. Finalement, lors du dernier budget, le programme AccèsLogis a été amputé de 50 % au profit d’un programme de subvention au loyer sur le marché privé. Cette diminution déplorable aura des retombées négatives pour les collectivités des villes et des villages du Québec.

Nous le savons, l’habitation communautaire contribue au bien-être des citoyens et à l’essor économique et social des collectivités québécoises depuis plus de 35 ans. Ces impacts ont été démontrés par des études exhaustives et crédibles. Dans ce contexte, les récentes décisions gouvernementales ont de quoi nous laisser perplexes.

Cette situation n’est certes pas celle que nous souhaitions. Néanmoins, nous regardons vers l’avant, plus que jamais mobilisés et engagés à promouvoir le logement communautaire et à défendre la nécessité d’y investir adéquatement, pour le bénéfice des ménages moins nantis et des personnes vulnérables. Fondée sur le développement collectif, l’habitation communautaire mobilise les collectivités et plusieurs intervenants publics, privés, communautaires, coopératifs et de l’économie sociale. C’est donc tous ensemble que nous devons mettre en valeur ce modèle unique, créateur d’une grande richesse collective.

 

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