2008 – Sarah Humphrey

Madame Sarah Humphrey reçoit un hommage de ses pairs pour sa contribution émérite au secteur de l’habitation communautaire

Vendredi 27 juin 2008 – L’Association des groupes de ressources techniques du Québec (AGRTQ) annonce l’attribution de son Prix Régis-Laurin à Madame Sarah Humphrey. Ce prix est décerné annuellement par l’AGRTQ afin de reconnaître la contribution exceptionnelle d’une personne au secteur de l’habitation communautaire.

Sarah Humphrey

Le parcours de la lauréate est fort impressionnant. Elle a consacré les trente dernières années à l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens ; une contribution qui a marqué son environnement tout autant que les personnes qu’elle a côtoyées.

L’aventure de Sarah Humphrey dans le développement immobilier communautaire commence en 1977 alors qu’elle est coordonnatrice de la clinique communautaire de Pointe-saint-Charles et qu’elle reçoit le mandat de coordonner l’achat et la réfection d’un nouveau bâtiment pour la clinique. Ensuite, elle s’implique dans le développement d’une des premières garderies, vers la fin des années soixante-dix. En 1980, elle se joint au Conseil en développement du logement communautaire (CDLC), un groupe de ressources techniques de Montréal, pour travailler à la réalisation d’habitations à propriété collective pour des ménages à revenus faibles et modestes.

Au CDLC elle travaille pendant six ans au développement de près de 700 logements pour des coopératives et des organismes sans but lucratif en habitation. Elle accompagne les coopératives Barclay, Bourret, Clifton, Eurêka, Plamondon, Terrasse des copains, Bord du Lac, Terrasse Villeray, Plamondon et Bonny, pour ne nommer que celles-là. Elle est remarquée pour sa rigueur au travail mais aussi pour ses compétences d’animatrice et de médiatrice.

Elle fait une incursion dans la coopération internationale de 1986 à 1988 en Papouasie- Nouvelle-Guinée. Elle consacre ces deux années à travailler auprès des femmes, notamment à l’amélioration de leurs conditions de logement.

À son retour au pays, elle dédie les huit années suivantes au travail de chargée de projets pour la Société d’habitation et de développement de Montréal. Elle contribue à l’acquisition et à la remise en état de nombreuses maisons de chambres s’attelant ainsi à éliminer les conditions d’insalubrité et à améliorer la qualité de vie des chambreurs.

De 1997 à 1999, Sarah Humphrey organise et anime les États généraux sur le logement social à Pointe-St-Charles. Ce projet est piloté par le GRT Bâtir son quartier et par le Regroupement d’information logement de Pointe-Saint-Charles. C’est l’occasion pour Sarah Humphrey de développer une nouvelle facette de son expertise de l’habitat communautaire. Elle qui a contribué à son essor s’intéresse dans ce cas-ci aux techniques de bilan de santé et aux mesures visant la pérennité des caractéristiques fondamentales du logement communautaire soit l’accessibilité financière des logements, leur qualité et une saine vie associative.

Au cours des huit années qui suivent, Sarah Humphrey travaille comme chargée de projet pour le GRT Bâtir son quartier. Elle intervient dans la réalisation de nouveaux logements coopératifs et sans but lucratif en plus de soutenir plus de treize centres à la petite enfance (CPE) dans le développement de plusieurs centaines de nouvelles places en installation de garde. Elle accompagne aussi de nombreux organismes d’habitation dans la gestion de leur projet.

Le bilan des réalisations de Madame Humphrey en immobilier communautaire est tout à fait remarquable. Mais au-delà des chiffres et des résultats concrets au service du développement durable des communautés, c’est pour ses valeurs de coopération, d’entraide et de démocratie que Sarah Humphrey a marqué la vie de centaines de ménages et de collègues du secteur de l’habitat communautaire.